Vendredi 22 mars à l’Atelier Renault, l’équipe Signatech-Alpine dévoilait le prototype LM P2 n°36. Décoration bleu et orange pour cette nouvelle voiture, qui signe le retour d’Alpine après 35 ans d’absence en catégorie prototype. En ligne de mire, une victoire au Mans 2013…en LM P2 !
On le sait depuis quelques semaines maintenant, la marque Alpine va renaître et proposer des petites GT de route. Peu de temps après, début mars, on apprenait qu’un projet associant Alpine, était monté pour participer au championnat d’endurance Européen ELMS (European LeMans Series). C’est donc dans ce contexte que la maison mère a organisé à l’Atelier Renault sur les Champs Elysées, la présentation du prototype engagé pour la saison ELMS version 2013. Il porte le numéro 36, avec une décoratin orange et bleu (comme le concept A 110-50 ou son aïeul l’A-220 ci-dessous).
Cette carrosserie cache en fait une Oreca-Nissan du team Signatech redécorée. Elle sera engagée pour toute la saison d’ELMS et effectuera ses premiers tours de roues les 26 et 27 mars au Castellet, clôturant 35 années d’absence pour la marque Alpine dans la catégorie prototype. Les pilotes Signatech-Alpine seront Nelson Panciatici (24 ans) et Pierre Ragues (29 ans) jusqu’en septembre, et seront rejoints aux 24H du Mans en juin par Tristan Gommendy (34 ans).
Vitrine d'Alpine-Caterham
Bernard Ollivier, PDG de la Société des Automobiles Alpine-Caterham explique: "Les premiers tours de roues, puis la première course suivront dans quelques jours. L’annonce de notre engagement en endurance a été accueillie très positivement, aussi bien par les inconditionnels d’Alpine que par le monde du sport automobile en général. Nous avons tous hâte de voir ces couleurs en action." Le clou du spectacle sera normalement assuré aux 24H du Mans, les 22-23 juin prochains.
Châssis Oreca, moteur Nissan
La voiture est donc un prototype engagée en LM P2, la catégorie reine étant les LM P1. Le châssis monocoque Oreca 3 est en carbone, et il reçoit un V8 Nissan 4,5L (VK45) exploité notamment en Super GT au Japon. Cumulant 500 ch sans système hybride, il transmet sa puissance aux roues arrière par une boite X-Trac séquentielle à six rapports. La vitesse de pointe de cette bête de course est 330 km/h.
Et Renault dans tout ça ?
Même si ce prototype n’a d’Alpine que le nom, c’est une première pierre à l’édifice pour un vrai retour de la marque au Mans. On parle donc pour 2014 d’un vrai châssis Alpine, toujours en LM P2. Le moteur pourrait rester un Nissan, car Renault préfère se concentrer sur la F1…question de coût. En tout cas Alpine renaît enfin !