La consommation française de carburants a de nouveau chuté en septembre, comme au mois précédent, selon des données publiées lundi par l'Union française des industries pétrolières (Ufip). Les livraisons de carburants sur le marché français ont chuté de 6,4% en septembre par rapport au même mois de 2011, à 4,06 millions de mètres cubes. En parallèle, les prix sont repartis à la hausse, pour la troisième semaine consécutive.
Les Français limitent leurs déplacements en voiture
D'après l’Ufip, qui fédère les entreprises du secteur pétrolier et gazier, cela reflète une baisse de 11,9% des livraisons d'essence sans plomb 95 (SP95) et de 5% pour le gazole.
Par ailleurs, le gazole, dont le prix est nettement inférieur à celui du super, a représenté 81% de la consommation française de carburants le mois dernier, le SP95 15% et le sans plomb 98 (SP98) 4%.
En cumul depuis le début de l'année, la consommation de carburants en France ressort en recul de 1,8% par rapport à la période comparable de 2011, a également rapporté l'Ufip.
Ces données démontrent que la baisse des prix à la pompe, initiée par le gouvernement fin août, n'a pas permis jusqu'ici d'enrayer la tendance qui voit les Français limiter leurs déplacements en voiture, à cause de la cherté des carburants.
Hausse des prix des carburants
Selon les relevés hebdomadaires du ministère de l’Écologie de l’Énergie, un litre de gazole coûtait en moyenne 1,3858 €/l en septembre contre 1,4032 €/l actuellement. Concernant le litre de SP95, il valait 1,5635 €/l en moyenne en septembre contre 1,5797 €/l actuellement. Le SP98 valait en moyenne 1,6149 €/l contre 1,6346 €/l en ce moment.
Ces niveaux, résultant de la remontée du baril de Brent (Mer du Nord) de 86€ à 88€, bien qu'ils soient historiquement élevés, sont inférieurs aux sommets atteints cet été par les prix des carburants dans l'Hexagone, le diesel ayant atteint un record historique de 1,4592 €/l le 24 août.
Cette envolée avait poussé le gouvernement à mettre en œuvre, fin août, une baisse temporaire des prix à la pompe allant jusqu'à 6 centimes par litre, financée pour moitié par l’État via une baisse de 3 centimes de la taxe sur les carburants, et pour le reste par un coup de pouce des pétroliers et distributeurs.
Ces mesures contre la cherté des carburants doivent expirer fin novembre et seront suivie de mesures "pérennes" qui n'ont pas encore été arrêtées.