Conso : Etiquetage des pneus, la nouvelle règlementation entre en vigueur

L’étiquetage des pneumatiques est entré en vigueur ce jeudi 1er novembre 2012, en France comme dans tous les pays de l’Union européenne. Désormais, les manufacturiers commercialisant des pneus de type véhicule de tourisme, véhicule utilitaire et poids lourd dans les pays de l’Union, devront afficher les performances normalisées dans le cadre de l’étiquetage européen sur chaque produit proposé à la vente.

 

 

Les pneus font leur révolution verte

Cette nouvelle réglementation vise à améliorer la sécurité routière, à réduire la consommation de carburant et à réduire le niveau sonore de la circulation. A cette fin, l’étiquetage mettra en avant trois performances du pneumatique :
– La résistance au roulement  (lié à la consommation de carburant du véhicule)
– Le freinage sur sol mouillé (lié à la sécurité)
– Le bruit de roulement externe émis par le pneu

 

1) La résistance au roulement :

Un plein sur cinq ! C’est la quantité de carburant que vous utilisez uniquement pour vaincre la résistance au roulement de vos pneus. En diminuant cette résistance, on fait baisser la consommation. A partir du 1er novembre 2012, les manufacturiers sont donc obligés d’indiquer à leur clients l’efficacité énergétique de leurs pneus. Ces données sont exprimées en L/100 kms et calculées sur une moyenne de 15000 kms/an (ce qui représente environ 75L d'économie par un entre un pneu A et G).

 

2) Le freinage sur sol mouillé :

c'est LE critère essentiel à prendre en compte aujourd’hui, beaucoup plus que celui de la résistance au roulement. Plus le pneu freine court, meilleur sera son coefficient d’adhérence, et donc sa graduation sur l’échelle de l’étiquette. Ce test est effectué sur sol mouillé à 80 km/h.

 

3) Le bruit de roulement externe émis par le pneu :

Le but est de combattre la pollution sonore de la circulation routière. Le bruit extérieur de roulement est donc mesuré dans des conditions normalisées (piste, vitesse, température). Le résultat correspond au niveau de bruit, en décibels, du véhicule lancé à 80 km/h, moteur coupé, et mesuré par un microphone positionné en bord de piste, à 7,5 m de l’axe de la piste.

Sur l’étiquette, le bruit extérieur est suggéré par trois classes d’ondes. Il est mesuré en décibels (dB), mais il est déjà comparé aux futurs seuils de bruits qui entreront en vigueur en 2016.
> 3 ondes : bruit conforme à la norme en vigueur actuellement
> 2 ondes : – 3 dB par rapport à 3 ondes, soit un bruit divisé par 2
(conforme au futur seuil de 2016)
> 1 onde : – 3 dB, par rapport à 2 ondes, soit bruit encore divisé par 2
( – 3 dB par rapport du futur seuil de 2016)

 

Le but de cette manœuvre européenne est d’éviter la profusion de pneus dit « premiers prix » et venant de pays « exotiques » jugés dangereux (suivez mon doigt vers la Chine !). Cette nouvelle directive part d’un bon sentiment, mais il se pose le problème des tests mis en place. En effet, ils sont effectués par les manufacturiers eux-même, ce qui pose un petit soucis d’objectivité ! D’autre part, pourquoi ne pas avoir également proposer la distance de freinage sur sol sec, ainsi que par exemple la vitesse maxi avant l’aquaplaning… ? Deux éléments tout aussi important pour notre sécurité !
 

Deux points importants à noter. Ne cherchez pas pour l’heure de pneus notés AA…il n’existe pas encore (prévu courant 2013). Les meilleurs sur le marché sont pour l’instant BB…! Et la classe D n’existe pas, car Bruxelles a jugé plus simple de dire au-dessus de D c’est la catégorie des bons, en dessous, c’est les mauvais…

 

On peut ainsi conclure que cette directive n’est pas encore parfaite…mais elle a au moins le mérite d’exister. A voir maintenant si l’objectif affiché par Bruxelles va être atteint…

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