On devient vraiment des vaches à lait.......pfffffff
Article du journal Le Monde du 01/02/2013
Les amateurs de grosses cylindrées paieront plus d'impôts en 2013Pour le calcul de l'impôt sur le revenu, les salariés bénéficient automatiquement d'une déduction forfaitaire de 10 % pour couvrir leurs dépenses professionnelles : frais de transport, de nourriture, de double résidence... Mais si cela ne suffit pas à compenser les frais, ils peuvent les déduire pour leur montant réel.
Lorsqu'ils utilisent leur voiture personnelle pour des déplacements professionnels (y compris les trajets domicile-travail), ils ont le choix entre deux méthodes : soit déduire les dépenses réellement engagées, ce qui suppose qu'ils aient gardé tous les justificatifs nécessaires, soit se référer à un barème kilométrique publié par l'administration fiscale.
Ce barème est censé couvrir la dépréciation de la voiture, les frais de réparation et d'entretien, le remplacement des pneus, les primes d'assurance et les frais de carburant. Mais pas les coûts de péage, de garage et de parking qui peuvent être déduits en plus.
UN BARÈME BRIDÉ
Ce barème tient compte des kilomètres parcourus à titre professionnel et de la puissance fiscale de la voiture : plus la cylindrée est élevée plus le montant des frais déductibles l'est aussi.
Du moins jusqu'à présent, car désormais ce barème ne comporte plus onze tranches (de 3 CV à 13 CV) mais est plafonné à 7 CV (que l'on utilise ou non le barème). Une mesure décidée dans le cadre de la dernière loi de finances qui entraîne une hausse mécanique d'impôt.
Par exemple, quels changements pour un salarié qui effectue 22 000 km par an au volant d'une 13 CV ? Il pouvait déduire 11 330 euros (sur la base du barème applicable à l'imposition des revenus de 2011, qui devrait être a priori le même) en utilisant le barème kilométrique pour une voiture de 13 CV ; désormais, il peut déduire la somme maximum de 8 712 euros, qu'il utilise ou non le barème.
Le supplément d'impôt dépend de la tranche marginale dans laquelle il est imposable. Il atteint 144 euros, pour une personne imposée à 5,5 %, 367 euros (14 %), 785 euros (30 %), 1074 euros (41 %) et 1179 euros (45 %).
Les professions libérales dont les revenus sont imposables dans la catégorie de bénéfices non commerciaux ont également la possibilité d'utiliser ce barème pour évaluer le montant de leurs frais de déplacement déductibles de leur revenu imposable. Ceux qui roulent au volant de grosses cylindrées seront touchés dans les mêmes conditions que les salariés.