Le renouvellement des modèles s’est brutalement accéléré depuis les années 2000, avec actuellement une durée de vie moyenne de 6-7 ans, contre 8-10 ans il y a une vingtaine d’année. C’est dans ce contexte que les prochaines générations de Renault Scenic, Laguna ou encore Espace bénéficieront dès 2015 d’un design beaucoup plus radical.
Dans la gamme Renault, certains modèles commencent vraiment à être vieillissants, comme par exemple l’Espace (datant de 2002 !). Et ce ne sont pas les récents coups de scalpel qui changent la mise, ces véhicules étant tout simplement dépassés esthétiquement et sur le plan de la modularité. Alors bien sûr la mode, même dans l’automobile, est très subjective. Mais quand on ne suit pas le mouvement de la concurrence, on se retrouve vite derrière. Ainsi les monospaces ont clairement perdu de la vitesse ces dernières années, supplantés par les crossovers de tout genre.
Renault et son directeur du design Laurens van den Acker en sont très conscients et s’activent pour redonner un vrai coup de frais dans la gamme, quitte à bousculer un peu.
Un SUV Scénic
Ainsi ce sont les monospaces Scenic et Espace qui devraient faire l’objet de toutes les attentions d’ici 2014 ou 2015. Le plus petit des deux peut déjà compter sur un concept car, le R-Space (photo) de Genève 2011, pour reprendre un dessin plus agressif. Le designer en chef Anthony Lo a affirmé qu’il ne pouvait ignorer l’engouement suscité par le prototype pour ne pas s’en inspirer. De plus le futur Scénic pourrait, à l’instar de la Clio 4, recevoir une définition inédite SUV, basée sur la prochaine génération de Nissan Qashqai.
Pour l’Espace, Laurens van den Acker annonce d’ores et déjà du changement. "Après quatre générations, c’est le moment pour une nouvelle idée".
La Laguna mal habillée !
"La Laguna actuelle est une bonne voiture dans les mauvais vêtements" s’est exprimé Steve Norman, directeur marketing de Renault. "L’Opel Insignia est le parfait exemple d’inattendu dans une voiture normale" a-t-il continué, expliquant enfin que l’unique et seule raison, selon lui, du relatif échec de la Laguna est son esthétique. Il lui reproche une certaine fadeur peu propice à valoriser la stature des clients ayant dépensé plus de 30.000 euros. Une prise de conscience un peu tardive, mais salutaire pour la suite !